- Quand avez-vous découvert votre passion pour la photographie?
Pour moi, la photographie est plutôt un outil que je peux utiliser pour exprimer un peu de ma vision du monde. Je ne suis pas forcément plus passionnée par la photographie que par les idées, ou les moments douloureusement beaux et honnêtes que la photographie peut saisir.
- Comment en êtes vous venue à ce type de photographie?
J’ai découvert le bodypainting grâce à un spectacle de cabaret avec les Dresden Dolls (Amanda Palmer, Brian Vigilone, Violent Femmes et TEDtalk) et une groupe australien, The Red Paintings. On m’a demandé de venir sur scène et de me laisser peindre, ce qui a été pour moi une sacrée expérience. Du coup j’ai étudié Kandinsky à fond et été à une discussion sur l’art populaire vs l’art muséal, qui m’a amené à arrêter de travailler seulement sur de la 2D et commencer à peindre sur les gens.
- Lequel de vos projets vous a t’il ouvert les portes du marché professionnel ?
Ma première série à San Francisco comprenait des illustrations avec le corps comme support. C’était ma première série qui a eu des ventes. Mon installation « Objectified » a permis à mon travail d’entrer dans les musées.
- Qui vous inspire?
Je suis tellement inspirée par le monde qui m’entoure que ça change sans cesse. En ce moment je suis surtout inspirée par Kehinde Wiley, Veruschka et James Brown.
D’habitude, je suis inspirée par l’énergie, et la silhouette de la personne que je peins, ou quelque chose que j’observe dans la rue ou le métro. New York est un super endroit pour observer les gens, et une inspiration continuelle; bien que je trouve que les lignes et textures des immeubles, ainsi que l’injustice politique, aussi stimulantes qu’une personne.
Je ne dirai pas que je suis inspirée par quelqu’un, comme une muse – ce dont je me réjouis- car cela mènerai à des travaux plats, sans intérêt.
- Comment décririez vous votre style photographique?
Je joue avec la perspective pour créer des tableaux vivants en Trompe l’oeil.
- Quel est le plus grand défi dans la réalisation de ce type d’images?
Le plus grand challenge, dans la photographie de bodypainting, c’est de rester mentalement flexible, agile. Je dois réagir vite, et travailler avec la météo qui change et la lumière naturelle, même si eux travaillent contre moi. J’essaie de faire en sorte que mes modèles soient confortables, et être le moins ennuyeuse possible pour le public et en soi, ce qui est déjà un challenge!
7. Quelle importance accordez-vous au tirage de vos images?
C’est un élémént crucial de mon travail, car je considère que le tirage est un artefact sacré d’un moment particulier. Je fais extrêmement attention à l’impression finale, donc je suis tout aussi extrêmement fière.
- Quel est votre papier Hahnemühle favori et pourquoi ?
J’adore le Photo Rag! La texture est fantastique, et il fait une belle saturation des couleurs, avec des détails impeccables. Une pure sensation de luxe.
- Avez-vous un projet de rêve que vous souhaiteriez réaliser parfois ?
Un de mes plus grands rêves est de peindre un jour aux côtés de bodypainters indigènes.
10.Et maintenant?
Là tout de suite je travaille sur quelques expérimentations secrètes, à me demander laquelle je serai capable de mettre en oeuvre en tant que série. J’espère aussi réussir à échapper à l’hiver new-yorkais, réfrigérant, et de visiter quelques tribus indigènes.
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Habituellement, mon tireur imprime mes images en 24×36 pouces pour mes clients and 12×18 pouces pour mes modèles. Parfois on me passe commande pour des tirages de 40×60 pouces.