« Je transforme l’image en sablier, où la réalité et les émotions se mêlent » nous confie le photographe italien de paysages Francesco Gola dans son interview avec Hahnemühle à propose de ses photographies en pose longue. Il est persuadé que les émotions dans le viseur font un tirage magnifique sur son papier Hahnemühle favori. Découvrez ici quel est son papier préféré, et les raisons de son choix.
Quand avez-vous découvert votre passion pour la photographie?
Je suis très intéressé par la photographie depuis que je suis tout jeune, mais cela fait seulement dix ans que je me considère comme vraiment passionné, depuis que j’ai acheté mon premier reflex avec mon premier salaire. C’était comme si on m’avait donné les clés du monde!
Comment en êtes-vous venu à la photographie de paysage?
Quand vous achetez votre premier appareil, vous commencez par tout prendre en photo, parce que vous vous sentez comme un enfant qui découvre le monde pour la première fois. Mais plus le temps passait, et plus je réalisais que j’étais irrésistiblement attiré par les magnifiques paysanges dans lesquels je me promenais à mes heures perdues. Dans la nature, j’ai trouvé la paix que je cherchais, et la photographie m’a permis de transformer mes émotions en images.
Lequel de vos projets vous a-t-il ouvert les portes du marché professionnel?
De tous les paysage, je suis sûr que les paysages marins sont ceux qui me permettent le mieux de m’exprimer. Et j’ai eu de la chance, car j’ai vécu trois ans dans le merveilleux Golfe des Poètes, près de la ville de La Spezia, en Italie. Là-bas j’ai pu m’exercer sans cesse, et m’améliorer. Après un certain temps, j’ai été en contact avec de grosses entreprises, et elles m’ont littéralement ouvert les portes du marché.
Qui vous inspire le plus?
Au début de mon activité, j’ai été inspiré par les monstres sacrés de la photographie, comme Steve McCurry ou Sebastiao Salgado, mais pour être honnête, je trouve la véritable inspiration dans les communautés photo sur internet.
Alors je suis tombé amoureux de la photographie de voyage de Elia Locardi, le contrôle parfait de la lumière de Dimitry Ageev, l’incroyable monde en noir et blanc de Nathan Wirth, les études géométriques pointilleuses de Joel Tjintjelaar… et je pourrais continuer comme ça des heures…
Comment décrirez-vous votre style?
Mon monde, c’est les paysages marins, et mon style, la pose longue. J’adore cette technique, parce que ça permet de ne pas fixer seulement un moment mais toute une période de temps. Vous pouvez transformer votre image en sablier, où la réalité et les émotions se mêlent.
Quel est le plus grand défi de la photographie de paysage?
Je crois que le plus grand défi de la photographie de paysage est que vous devez accepter de ne pas avoir le contrôle sur tout. Vous pouvez avoir le matériel idéal, planifier tous les détails de votre voyage, trouver la composition parfaite, mais vous ne pourrez jamais contrôler la météo ou, en d’autres mots, la lumière. Pour une belle image, tout doit être parfait. Mais malheureusement les prises de vues ne se passent pas toujours bien. En fait, cela se passe souvent mal. mais c’est comme ça, et c’est ok. Au final, le principal est d’apprécier le moment, et la nature qui nous entoure.
Quelle importance accordez-vous à l’impression papier de votre art?
Comme je suis un “digital native”, quand j’ai commencé la photographie je n’avais même pas envisagé d’imprimer un jour. Après avoir eu l’occasion de voir des tirages de très grande qualité, j’ai changé d’avis et compris le potentiel des tirages : une porte s’ouvrait sur un nouveau monde! Aujourd’hui je ne peux pas penser à une image autrement qu’en sa version imprimée, parce que les tirages sont littéralement la troisième dimension de la photographie. Pour les images jusqu’au format A3, je les imprime moi-même. Pour les tailles supérieures, je n’ai confiance qu’en les laboratoires certifiés Hahnemühle.
Quel est votre papier Hahnemühle favori et pourquoi?
Cela n’a pas été facile de trouver ce que je considère aujourd’hui comme la papier parfait, mais grâce aux fantastiques échantillonneurs et quelques tests, je suis tombé amoureux de l’incroyable Photo Rag® Ultra Smooth. Je crois que c’est le choix parfait pour les images en pose longue: l’effet mat, l’absence de texture et la profondeur des noirs sont parfaitement équilibrés pour créer cette tridimensionalité dont je vous ai parlé plus haut. Une fois que vous avez essayé ce papier vous ne pouvez plus vous en passer!
Avez-vous un projet que vous rêvez parfois de réaliser?
J’ai beaucoup de projets, et encore plus de rêves! Parmi eux, un jour ou l’autre, je voudrais vraiment monter une exposition personnelle dans un endroit reconnu, signer pour les visiteurs mes images imprimées sur mon papier préféré… Oui, heureusement, rêver est encore gratuit!
Et maintenant?
En ce moment je prévois des voyages photo à travers le nord de l’Europe dans les prochains mois, et j’espère vraiment pouvoir capturer de nouveaux paysages merveilleux. Mais entre deux réservations de vols d’avion, pourquoi ne pas faire un tirage?
Plus d’informations sur Francesco Gola sur www.francescogola.net or https://500px.com/chiotas