Margrit Perrin, une artiste germano-écossaise, a peint l’une des oeuvres gagnantes du Calendrier d’Art Hahnemühle 2016. Plus précisément, elle a fait un collage. Elle nous raconte comment elle a créé cette oeuvre, qui illustrera novembre. Toutes les magnifiques oeuvres gagnantes du concours de cette année « La nature dans la ville » sont sur notre site. Félicitations à tous les artistes gagnants. Ils reçoivent a des packages créatifs avec des papiers d’art Hahnemühle, et des pinceaux by Schmincke et des pinceaux d’artistes par da Vinci. Nous remercions tous les 400 artistes qui nous ont envoyé cette année 900 images. De 35 pays nous sont arrivés des peintures, des dessins, des impressions et même des collages – comme « Urban Nature » de Margrit Perrin:
Le support principal de ma peinture a été l’aquarelle sur le carnet Hahnemühle Edition Anniversaire sauf pour les troncs d’arbre et les feuilles. Le second support a été créé en couvrant le dessous des feuilles sèches avec du gesso (base couvrante) pour faire des traces sur sur la peinture qui, elle, était finie. J’ai laissé certaines des traces sur le gesso blanc, et en ai peint d’autres avec des couleurs automnales juqu’à ce qu’une des feuilles soit complètement prise dedans. D’abord j’ai paniqué, comment l’enlever? Puis je me suis dit « Pourquoi ne pas utiliser les feuilles en elles-mêmes? » et c’est ce que j’ai fait. Bien sûr, comme elles étaient sèches, elles n’avaient plus leurs couleurs dorées d’automne, et j’avais besoin de les raffraîchir avec de l’aquarelle ou une fine couche de peinture acrylique. J’ai aussi suivi leur forme d’un trait fin, en noir et blanc afin de créer un effet 3D. Les troncs d’arbres ont été créés avec un mélange à base de gesso et de gouache noir et blanche, avec aussi de l’aquarelle dorée de chez Schmincke. Pour la même raison que pour les feuilles : je voulais que leur forme et leur texture décolle du fond plat de la peinture pour mettre en valeur la vie de ces arbres et le mouvement des feuilles, ainsi que les vives couleurs d’automne encapsulées dans cet environnement gris et statique.
La peinture représente une rue d’Inverness, et le troncs de bouleau sont le seul morceau de nature dans un secteur très construit, dominé par l’asphalte et le ciment. Même leurs bases sont recouvertes de blocs de ciment disposés artistiquement, ce qui est positif, car cela signifie que c’est fait à la main et dans un certain but. Je voulais montrer le contraste, en laissant les feuilles bouger librement dans la peinture. Ironiquement, elles annoncent également l’arrivée de l’hiver, mais pour moi cette rue vit déjà l’hiver en été, s’il n’y avait ce petit morceau de nature.