Rédigé par Pedro Alves, Architecte & Urban Sketcher, Portugal – Croquis de la pause déjeuner
Depuis que je suis urban sketcher expérimenté, ma plus grosse surprise est le fantastique Grey Book du fabricant allemand Hahnemühle. Avec 40 feuilles / 80 pages et un papier gris de 120g, le Grey Book est mince et le compagnon idéal quand vous êtes sur la route, en voyage ou même dans votre vie quotidienne. Relié par une couture par petits paquets de feuilles, toutes les pages sont solidement attachées et permettent à l’artiste de travailler facilement sur 2 pages, en traversant la couture centrale, tout naturellement.
Je savais que ce livre était spécial juste parce qu’il avait un papier gris mais je suis littéralement tombé sous le charme une fois que je l’ai eu entre les mains. La couverture de couleur anthracite ressemble à un bois foncé. C’est la plus belle finition que j’ai jamais pu voir sur un livre de croquis et je peux vous dire que j’en ai vu beaucoup ! A côté de son design particulièrement beau, il est encore plus surprenant au toucher. Vraiment magique !
Mais passons plutôt à ce qu’il y a de plus important : la qualité du papier. En plus de mon nécessaire d’urban sketcher dont j’ai fait la revue ici, j’utilise avec ce livre mon fidèle stylo Lamy Joy, un crayon blanc Prismalo de Caran d’ache, un feutre Posca blanc à pointe ogive et parfois quelques autres couleurs si elles sont à portée de main.
J’utilise ce livre de croquis pour des croquis rapides qui ne nécessitent peu d’informations dans l’action ou de la part de ses protagonistes. Je trouve le Grey Book parfait pour dessiner les gens qui m’entourent et leurs actions pendant que j’étudie la lumière en même temps. La couleur du papier me permet justement d’apporter des touches de lumière, tout comme des nuances plus foncées, donnant à mes croquis une dimension plus profonde et un volume encore plus important alors que je n’utilise que 2 crayons !
Je pensais que j’allais vite être dépassé dès les premières pages, ce livre étant très différent en tout, mais cela s’est avéré être tout le contraire ! Je le vois comme une opportunité d’expérimenter une nouvelle forme d’expression et du matériel que je n’ai pas l’habitude d’utiliser fréquemment. Il y a une expression au Portugal qui dit que tous les artistes pensent au jour où ils seront confrontés à la page blanche : le drame de la page blanche…
…eh bien, ici vous pouvez mettre votre peur de côté. THE GREY BOOK vous invite à vous lancer et à profiter de cet instant. Jusqu’ici, j’avais déjà utilisé du papier craft pour ces tentatives mais après The Grey Book, il ne peut plus y avoir de retour en arrière.
Mis à part cette revue, ce livre de croquis est désormais l’un de mes plus beaux trésors en ma possession car il contient les derniers croquis que j’ai réalisés de mon oncle avant qu’il ne quitte ce monde. Tout ceci lui est dédicacé…