Joel Tjintjelaar est un photographe, éducateur and écrivain, passionné par la photogrpahie n&b, l’architecture et la pose longue. Il anime le bw/vision.com blog sur lequel nous avons découvert l’article de Red Ognita sur l’importance de magnifiquement imprimer si on veut dire d’une image qu’elle est vraiment fine art. Red Ognita est un photographe fine art multi primé, et également tireur avec son propre studio redlab aux Philippines. Il parle avec passion et un beaucoup de connaissances du tirage fine art pour les artistes de par le monde, et l’importance de l’impression dans ce monde numérique. Nous sommes heureux de partager ici leurs idées et leur article « Le tirage qui ne pardonne pas et les types de papier », légèrement écourté.
Notre mission:
Joel Tjintjelaar: Une photographie n’est véritablement une photographie « fine art » qu’une fois imprimée. En grand, de préférence, afin qu’aucun détail n’échappe à l’attention du spectateur, et que tout le savoir-faire, le temps et l’effort qu’elle a nécessité remonte à la surface. Pour moi, le savoir faire d’une photographie et de son impression numérique sont les éléments essentielles qui en font une oeuvre d’art . Tout le reste n’est qu’une image numérique.
Red Ognita: Je n’ai jamais personne améliorer autant sa photographie que les gens qui commencent à imprimer leurs travaux. Le tirage ne pardonne pas. Chaque erreur est visible sur le tirage. Ce léger mouvement va faire un flou fantomatique. Cette aberration chromatique produite par la lentille et le f-stop que vous avez choisi sera flagrante. Ce pixel, que vous avez poussé ou atténué plus que de raison -oups- on ne voit plus que lui. Et cette poussière que vous n’avez pas réussi à enlever va vous agacer jusqu’au bout. Chaque petite chose que vous aurez négligé va vous sauter aux yeux.
Alors pourquoi imprimer?
Vous connaissez sûrement déjà quelques bonnes raisons. Internet regorge de raisons. Des accidents techniques, de l’augmentation de la valeur de votre travail aux gains d’argent, aux souvenirs qui se conservent, même quand c’est raté. La liste est longue. Mais laissez moi ajouter trois raisons, pour un petit ajout personnel :
1. ça vous rend plus affûté.
Imprimer vous rend plus conscient de vos moindres mouvements. Garder à l’esprit que ce que vous créez sera plus tard imprimé impose une discipline nouvelle. Depuis le moment où vous installez votre trépied à celui où vous envoyez vos fichiers dans l’imprimante, chaque mouvement est calculé. Chaque ajustement doit être précis et porteur de sens. Vous comprendrez la signification des ajustements par petits paliers. Vous apprendrez à être patient. Vous développerez une méthodologie de travail – des choses à checker et à double checker. Vous apprendrez la valeur de la constance.
2. C’est là.
Vous pouvez vraiment le tenir dans vos mains. C’est physique. Tout le monde peut la voir là où elle est accrochée. Tout le monde peut la tenir si vous le lui permettez. Chaque heure que vous passez à prendre des photos ets une heure que vous ne passez pas chez vous. C’est un moment pendant lequel vous décidez que la photographie est plus importante que le reste. Chaque centime que vous dépensez pour la photographie est un centime qui ne servira pas à autre chose. Vous voulez quelque chose qui va vous affirmer? Un million de pinceaux mais pas de peinture? Il n’y avait rien, et maintenant il y a quelque chose. Et c’est vous qui avez rendu cela possible.
3. C’est un héritage : le vôtre.
Avec le soin approprié, vos tirages vous survivront. C’est quelque chose que vous allez laisser derrière vous. C’est quelque chose que vous avez créé à partir de l’amour, et de rien d’autre. C’était le vôtre, et uniquement le vôtre. Personne ne vous l’a dicté, et cela a été la source de votre fierté et de votre joie. C’est la façon dont vous avez vu le monde – au propre comme au figuré. Ce sera quelque chose qui vaut le coup d’être gardé.
Comme pour beaucoup de choses dans la vie, tout ne convient pas à tout le monde. Le tirage peut ne pas être pour vous. Mais si vous avez la photographie à coeur, et que vous voulez améliorer votre travail, essayez l’impression. C’est mieux si c’est vous le faites vous-même – l’apprentissage sera efficace, et bien plus rapide, mais ce n’est pas nécessaire que ce soit vous. Prenez en compte le budget d’une imprimante et la régularité de vos impressions. Vous pouvez vous faire un labo maison (Hahnemühle Certified Studio) pour commencer, et peut-être demander à un ami qui a une imprimante, ou qui peut vous donner un avis. Imprimez. Signez. Archivez. Quand vous jetterez un oeil en arrière, vous serez heureux de l’avoir fait.
Choisir le papier pour vos photographies.
En plus de quelle imprimante acheter, une des questions les plus courantes et bien le choix du papier. Un des choix les plus importants est le choix du support. De nos jours, avec la multitude des oprtions possibles, on peut vite se sentir perdu. Choisir et tester des papiers fine art est cher et chronophage. Je sais, je suis passé par là moi aussi. Sans aller trop loin dans la technique, laissez moi vous aider à simplifier ça . Vous pouvez commencer par faire ce qui suit, au moins en partie :
- Voyez par vous même. Allez regarder différentes sortes de tirages. Vérifiez-les. Touchez-les si vous pouvez. (Les échantillonneurs Hahnemühle sur les foires, ou chez le détaillant, ou au labo .) Est ce que vous voyez votre travail être à son top avec ce type de support?
- Consultez votre tireur/labo préféré.
- Demandez/Achetez des échantillons auprès du fabricant. Un lot d’échantillons consiste généralement en 2 feuilles par catégorie, en taille A4 (Le lot d’échantillons Hahnemühle comporte des papiers glossy, canvas, mat smooth et texturé, demandez à votre distributeur ou votre labo).
Quand vous choisissez un papier pour votre travail, il y a des considerations techniques et esthétiques à prendre en compte.
Technique
- la gamme – La gamme de couleurs d’impression est l’éventail de couleurs qu’une combinaison imprimante/encre/papier peut reproduire. La gamme impacte les couleurs hautement saturées. Elle est elle même impactée par les variantes de couleur de l’appareil, de l’ordinateur et de l’imprimante.
- la brillance – La brillance est la mesure de la reflectance de la lumière et de la longueur d’onde spécifique de la lumière bleue. En clair, la brillance est une mesure plus précise que les blancs pour la reflectance de la lumière. Certains papiers utilisent des azurants optiques (OBA) pour étendre la gamme de tons de leurs papiers.
- le Dmax – Comment le noir est il noir? C’est la mesure du ton le plus profond de ton noir que peut reproduire la combinaison de vos imprimante/papier/encre. Les impressions avec un Dmax bas sont pales. Vous noterez que les papiers glossy font des noirs plus noirs que les papiers mats.
- Longévité – Cela décrit l’archivabilité du média, et sa résistance au ternissement. C’est important pour les musées, les galeries et les collectionneurs à long terme.
- Durabilité – La résistance du media à l’abrasion, l’instabilité, les pliures, les égratignures.
La fiche technique des papiers s’obtient facilement sur le site du fabricant. Si vous vous demandez pourquoi certaines des informations techniques ne sont pas disponibles, c’est parce que certaines spécificités dépendent de votre combinaison spécifique papier/encre/imprimante, qui leur est inconnue. Dans le doute, demandez de l’aide au Centre technique Hahnemühle par mail ou téléphone.
Aesthetic
- Papier naturel ou pelliculé de résine synthétique? ?
- Réflectivité – Glossy ou Mat?
- Texture – Smooth ou texturé?
- Poids – papier épais ou fin?
- Bords – droits ou frangés?
Pour plus d’infos sur Joel Tjintjelaar et Red Ognita:
http://www.bwvision.com
http://www.visionexplorers.com
http://www.exploringvision.com
http://www.ognita.com
https://www.facebook.com/redlabprint
https://www.facebook.com/ognita.red?fref=ts
Mat contre Glossy
Les papier mats sont à base d’Alpha-cellulose du bois (le papier Bamboo de Hahnemule Bamboo iest fait de fibres de bambou) ou de fibres de chiffon de coton. Leur charme tient à leur apparence et toucher. Ils ont une texture proche de celle des papiers utilisés pour la peinture, comme l’aquarelle, un aspect et un toucher qui n’existe pas chez les papiers photo lisses. Les papiers mats renvoient moins la lumière mais peuvent apporter de la brillance surun motif. Les papiers mats sont imprimés avec des encres noires mates qui apportent auxpapiers Hahnemühle leur pelliculage jet d’encre noir profond uniforme, et de qualité. Les fabricants comme Hahnemühle proposent aussi (barytes) des papiers qui conviennent à tous les goûts en high-gloss, semi–glossy ou perle. Les papiers glossy ont une réflectivité plus importante et sont imprimés avec de l’encre Photo noire. Cela permet des noirs plus profonds et des couleurs plus prononcées alliés aux bons dosages de/span> brillant. Pour faire court, si vous voulez que vos images, bondissent hors de l’image, choisissez les papiers glossy. Si vous voulez des images subtiles et sensibles, choisissez les papiers mats.
©Mitch Miguel on Hahnemühle Photo Rag® 308
choix personnel
Je crois que chaque photographe qui imprime se simage sdevrait avoir au moins deux papiers. Un brillant et un mat. Ou deux papiers de la même gamme, mat ou brillant, mais l’un avec une base plus blanche et l’autre avec un ton chaud. Cela ne va pas seulement vous faciliter la vie à l’impression, mais vous permettra d’avoir un papier – signature. La constance, non seulement dans vos choix de sujets et de post production, mais aussi dans le choix de votre présentation, vous aidera a construire votre style personnel.
En vous souhaitant de bons tirages, votre Red Ognita!